Textes estropiés
Les choeurs du théâtre des arènes de Béziers sont formés d’amateurs, ouvriers pour la plupart, doués de voix superbes, mais animés d’un respect médiocre pour les textes.
Dans Déjanire, ils devaient, à un certain moment, chanter :
Du sang fumant des holocaustes,
Tirez un présage divin.
Ils crièrent bravement :
Du sang fumant des entre-côtes…
A un autre moment, le texte, décrivant la colère d’Hercule, disait :
Il allait, déracinant les rochers,
Arrachant les saules chevelus.
Mais les choristes chantaient à tue-tête :
Il allait, déracinant les rochers,
Arrachant les chauves chevelus…
Ils n’étaient, au fond, pas plus ridicules que ce fort ténor qui, dans la romance du premier acte des Huguenots, au lieu d’apprendre aux nobles seigneurs de la cour, qu’il avait rencontré non loin des… vieilles tours et des remparts d’Amboise, la riche litière de Valentine, modifiait ainsi les vers d’Eugène Scribe :
… Quand j’aperçois soudain
Une riche héritière au détour du chemin.
Ce ténor rêvait évidemment d’un mariage, non d’amour, mais d’argent.
« Nos lectures chez soi. » Paris, 1910.
novembre 16, 2017 à 11:52
Très amusant
-Le texte court parfois au comique, lorsqu’il y manque -la virgule voir, l’apostrophe
* Le cheval -tire- du bourbier- le maître- avance » vous mettriez la virgule où ?
» Quand d avantage le cheval tire lors que, il peine » Manque-t-il des apostrophes ?
OK, c’est merdeux à souhait -svp, rectifier ce texte
😀
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