vertu
Une statue pour Piéronne
Les Bretons de Paris cherchent toutes les occasions de faire du bruit, c’est-à-dire d’être des Bretons bretonnant. Donc les Bretons qui sont à Paris ont réuni un comité d’organisation pour élever une nouvelle statue.
A qui le tour ? A la belle Piéronne (ou Perrinaïc). Vous ne la connaissez pas ? C’est tout simplement la compagne de Jeanne d’Arc, qui neuf mois avant le supplice de la Pucelle à Rouen, fut brûlée vive sur le parvis de Notre-Dame de Paris par messieurs les Anglais.
Ce monument en granit de Keroman, serait dressé sur l’une des collines armoricaines, le Menez-Bré, d’où l’on découvre les régions de Tréguier, de Cornouailles et de Goëlo et, tout au Nord, à l’horizon, la mer anglo-bretonne.
Il parait que la Commission de la statue ne renfermera que des femmes bretonnes ? Est-ce une grande indiscrétion de demander si elles seront toutes douées de la vertu de la pucelle d’Orléans ?
Amour-propre
Un auteur a qualifié l’amour-propre, le plus grand de tous les flatteurs. Ou encore : amour de soi, qui peut, au cas échéant, tenir lieu de tout ce qu’on n’a pas.
« L’amour-propre, disait le célèbre théologien protestant Abbadie, entre essentiellement dans toutes les vertus. Une bonne action n’est qu’une manière de s’aimer, un amour-propre plus noble que les autres. »
L’amour-propre, a dit Voltaire, fort expert d’ailleurs en cette question, est semblable à l’avarice, il ne laisse rien traîner. L’une se baisse pour ramasser la plus misérable guenille, el l’autre le plus plat éloge.
Nul mortel, peut-être, ne porta la présomption et l’amour-propre plus loin qu’un certain Ségérus, professeur en l’Université de Wirtemberg. Il fit graver son portrait au-dessus d’un crucifix, avec cette inscription :
« Seigneur Jésus, m’aimez-vous ?«
Et Jésus répondait :
« Oui, très illustre, très excellent, très docte seigneur Ségérus, poète couronné par sa majesté impériale, et très digne recteur de l’université de Wirtemberg, oui, je vous aime !«
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