Théophraste Renaudot

Origine du journalisme en France

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Théophraste-Renaudot

Le médecin Théophraste Renaudot, le fondateur du journalisme en France, commença par ramasser de tous côtés des nouvelles pour amuser ses malades.

Ainsi, il se vit bientôt plus à la mode qu’aucun de ses confrères.

Mais comme toute une ville n’est pas malade, ou ne s’imagine pas l’être, il réfléchit, au bout de quelques années, qu’il pourrait se faire un revenu plus considérable en donnant chaque semaine au public des feuilles volantes qui contiendraient les nouvelles de France et de divers pays.

Il fallait une permission royale. Il l’obtint avec privilège en 1632.

Mais il y avait longtemps déjà, à cette date, qu’on avait imaginé de pareilles feuilles à Venise, et on les avait appelées gazettes, parce qu’on payait pour les lire une petite pièce de monnaie du nom de gazetta.

« Magazine universel. »  Paris, 1903.

Les origines du journalisme.

Les origines du journalisme

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theophraste-renaudotLe Précurseur d’Anvers, qui a publié d’intéressants documents sur l’histoire du journalisme, rappelle, non sans orgueil, que c’est a un Anversois, Abraham Verhoeven, que revient l’honneur d’avoir fondé le journal dans la stricte acception du mot.

Ce journal, intitulé Niewe Tijdingen, parut d’abord à des intervalles inégaux, mais, dès l’année 1621, il prit un cours régulier, paraissant tous les deux jours avec des illustrations. A cette époque, les autres pays, y compris l’Angleterre, ne produisaient que des feuilles volantes.

En revanche, c’est la France qui donne le jour au premier journal sérieux, la Gazette, fondée, comme on sait, en 1631, à Paris, par Théophraste Renaudot, médecin du roi.

Le premier numéro de la Gazette de France, qui parut le 30 mai, contenait des nouvelles de Constantinople (2 avril), de Rome (26 avril), de la Haute-Allemagne (30 avril), de Freistad en Silésie (1er mai), de Venise (2 mai), d’Amsterdam (17 mai), d’Anvers(24 mai), etc. C’était là, pour le temps, des informations remarquablement rapides.

Ce Théophraste Renaudot, à qui la France devrait bien une statue, comme la Belgique en devrait bien une à Abraham Verhoeven, était un écrivain distingué et un administrateur modèle. Le succès de la Gazette de France fut très grand. Dès 1633, Renaudot parlait en homme sûr de son affaire. Il avertissait les princes qu’ils perdraient leur temps à vouloir fermer le passage à ses nouvelles, « attendu, disait-il, que c’était là une marchandise dont le commerce ne saurait se défendre, et qui tient en cela de la nature des torrents, qu’elle se grossit par la résistance ».