Roussillon

Vin hospitalier

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ivresseIl est curieux de connaître la consommation de vin et de spiritueux que font les hôpitaux de Paris. Le mardi 11 septembre, on a procédé à l’adjudication de 1 245 000 litres de vin pour le service de la cave centrale des hôpitaux pendant six mois à partir du 1er octobre 1883.

Les vins à fournir sont de plusieurs sortes : il y a 110 000 litres de vin de Roussillon, 110 000 de vin de Lapalme, 110 000 de vin de Lot-et-Garonne, 220 000 de vin du Gers, 220 000 de vin de l’Hérault, 110 000 de vin de Mirepeisset,110 000 de vin du Minervois, 60 000 de vin de Bordeaux de 1881, 70 000 de vin de Bagnols, 10 000 de vin de Bordeaux blanc de 1879, 2 500 litres de vin d’Espagne blanc, 2 500 litres de vin de Picpoul blanc. 

Egalement, les spiritueux à fournir pour le quatrième trimestre 1883 se composent de 20 000 litres d’alcool du Nord, 10 000 litres de rhum, 3 000 litres d’eau-de-vie.

Si on juge de la consommation des gens bien portants par celle des malades, on peut affirmer que Paris est une des villes où l’état de marchand de vin offre le plus de chances de succès.

« Les Annales politiques et littéraires. » Paris, 1883.
Peinture de Jan Steen.

Les abeilles à la noce

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Cette scène, qu’il est permis de qualifier de piquante, s’est passée dans la petite commune de Roussillon, dans l’Isère.

Au moment où une noce allait pénétrer dans l’église, un essaim d’abeilles l’assaillit. Ce fut une débandade désordonnée, la jeune mariée fuyant la première et cherchant à protéger contre les mouches irritées ce charmant visage que couronnaient des fleurs sans miel. Vaine défense, et autour d’elle la lutte était également pitoyable entre les invités et les mouches importunes.

Une brave femme, prenant le tumulte pour une bagarre, prévint la gendarmerie. Celle-ci accourut, mais dut battre en retraite. Le cortège nuptial réussit enfin à pénétrer dans l’église, dont les portes furent précipitamment closes. Mais quelques abeilles avaient pu suivre leurs victimes et durant la cérémonie un sourd bourdonnement d’orgue se faisait entendre : c’étaient les prisonnières qui cherchaient la clé des champs.1abeille

« Le Petit Journal illustré. »   Paris, 1912.