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Les miracles de Notre-Dame du Répit

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Dans le petit village d’Avioth (Meuse) s’élève une somptueuse basilique dont la construction au XIIIe siècle s’explique par la découverte, deux siècles plus tôt, d’une statue miraculeuse de la Vierge.

Avioth-procession.

Les pèlerins qui venaient implorer cette dernière déposaient leurs offrandes dans la Recevresse, une élégante chapelle de forme hexagonale. A une époque où le nombre d’enfants mort-nés et la mortalité infantile étaient très élevés, les nourrissons décédés avant d’avoir été baptisés ne pouvaient être enterrés, chrétiennement, ni aller au paradis. De nombreux parents transportaient donc le corps de leur enfant jusqu’à la statue miraculeuse d’un sanctuaire à répit. Ils attendaient le signe de vie (changement de couleur, mouvement du corps, saignement, sueur chaude) qui permettrait de le baptiser.

On estime à 135 le nombre de miracles qui y furent recensés, entre 1625 et 1673. A la fin du XVIIe siècle, l’évêque de Toul interdit la pratique des répits. Le pape la condamna en 1729. A Avioth, elle perdurera clandestinement jusqu’au milieu du XIXe siècle.

« A la découverte de la France mystérieuse. »  Sélection du Reader’s Digest. Mai 2001.