midinette
Les toiles
Voici une petite anecdote susceptible de calmer l’enthousiasme des midinettes qui désirent faire du cinéma.
Erich von Stroheim, le metteur en scène américain, fit dernièrement appeler son secrétaire.
— J’ai besoin, lui dit-il, pour une scène de « Greed » (Convoitise), de 3.000 toiles d’araignée que j’utiliserai, dans un décor. Débrouillez-vous comme vous voulez. Il me les faut pour demain matin, impérativement, tendues à cet endroit.
Le secrétaire se débrouilla : le metteur en scène eut ses 3.000 toiles d’araignée, mais, pendant quinze jours, il ne se passa pas un quart d’heure sans qu’un cri de terreur ne vint annoncer qu’une actrice se trouvait eu présence d’un de ces arachnides réquisitionnés dans un des coins des studios où ils s’étaient réfugiés.
« Il faut souffrir pour être belle. » déclare un vieux dicton.
Si ce n’est de certains producteurs, il faut n’avoir peur de rien quand on est photogénique, pourrions-nous ajouter.
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