Louis IX

Oh ! un melon qui flotte…

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On raconte qu’au siège de Mansourah par les Croisés français, sous la conduite de Louis IX, un soldat musulman ayant enfoncé sa tête dans un melon creusé, se jeta ainsi à la nage dans le Nil.

Le melon, qui paraissait flotter sur l’eau, frappe les regards d’un guerrier chrétien. Celui-ci s’élance dans le fleuve, et, comme il tendait la main pour saisir le melon flottant, il est saisi lui- même et traîné dans le camp des Musulmans. Cette particularité, plus bizarre qu’instructive, est rapportée par plusieurs historiens arabes, et M. Michaud me dédaigne pas de la citer au quatrième volume de son Histoire des Croisades.

« Journal des anecdotes anciennes, modernes et contemporaines. »  Paris, 1833.

La réclame

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Paris est sillonné, depuis quelques jours, de femmes-réclames, promeneuses élégamment vêtues, avec des adresses brodées sur leurs vêtements. A ce propos, le Gaulois se demande si ce genre de publicité et celui des hommes-sandwiches est une innovation, et il répond :

Notre siècle ne peut pas se flatter (il faut bien être fier de quelque chose) d’avoir inventé les hommes-sandwiches.

Les vieux chroniqueurs nous apprennent qu’il y avait jadis dans Paris une certaine confrérie de crieurs, qui n’étaient certes pas moins encombrants que nos modernes sandwiches.

Louis IX, effrayé du nombre d’ivrognes qui circulaient alors dans les rues de Paris, avait interdit la fréquentation des tavernes. Que firent les taverniers ? Ils lancèrent dans Paris une armée de crieurs, qui poursuivaient les passants et s’attachaient, se cramponnaient à leurs habits, leur disant :

Gens de Paris, buvez frais. Nous avons des vins de Garache, de Malvoisie, de Lieppe, d’Osaie, de Rosette, de Muscadet !

Et le brave bourgeois ne se débarrassait d’eux qu’en trinquant en plein vent. A chaque carrefour, nouvelles libations. De telle sorte que l’honnête promeneur rentrait, chez lui la plupart du temps ivre-mort.

La réclame moderne ne va peut-être pas encore jusque-là, mais patience !

Tout n’est donc qu’un éternel recommencement !

« La Revue des journaux et des livres. » Paris, 1886.