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Invention utile… un peu

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lucky-lukeLes inventeurs pensent vraiment à tout. Nous trouvons dans la liste des derniers brevets déposés au ministère du Commerce le suivant : 

« Sonnerie d’alarme pour trains en cas d’attaque par les brigands. Elle a pour but de permettre au mécanicien d’avertir les voyageurs de tous les compartiments lorsqu’il aperçoit les brigands. » 

Il faut avouer que le besoin de cette invention se faisait vraiment sentir et nous sommes persuadés que les directeurs des Compagnies de chemins de fer n’auront fait qu’un saut chez l’inventeur de ladite sonnerie d’alarme. 

Toutefois, celui-ci fera bien d’en poser une à la porte même de sa maison. Quand les brigands connaîtront sa découverte, ils pourraient bien lui venir faire un mauvais parti. 

« La Joie de la maison. » Paris, 1896.
Illustration : « Lucky Luke. » Morris & Goscinny.

Le centenaire de la locomotive

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Richard-Trevithick...

Combien, parmi les voyageurs qui, le 4 décembre dernier, confièrent leur personne aux caprices d’une locomotive, se doutaient-ils que l’ancêtre du monstre de fer essaya ses premiers pas cent ans auparavant ? Ah ! les débuts ne furent pas éclatants et n’allèrent pas, sans anicroches.

C’est notre confrère le Vélo qui nous l’apprend :

On vient de célébrer en Angleterre, sans grand tapage, le centenaire d’un des événements les plus considérables de la science moderne. C’est, en effet, le 24 décembre 1801 que Trevithick et Vivian montrèrent la première locomotive digne de ce nom.

Si Joseph Cugnot fut le créateur de la voiture automobile, Trevithick fut le vrai créateur de la locomotive, ayant eu le premier l’idée géniale de placer sa voiture sur des rails.

L’expérience eut lieu sûr la route de Camborne à Tchidy. La nouvelle machine put traîner une charge de 10 tonnes et 70 voyageurs à une vitesse de 8 kilomètres à l’heure.

Au bout de quelques milles, le moteur eut une panne et un peu plus loin démolit sa cheminée qui était en briques, au passage d’un pont. Malgré ces incidents, le nouveau véhicule parvint à terminer son voyage d’environ 20 kilomètres.

Plus de cinquante ingénieurs, directeurs de mines et notabilités du monde des chemins de fer assistaient à la célébration de cet intéressant centenaire organisé par la municipalité de Camborne. 

Que dites-vous de ces huit kilomètres à l’heure, quand une machine récemment construite se permettait du cent soixante ?

Il est vrai qu’elle a commencé sa brillante performance par l’écrabouillement de son malheureux inventeur…

« Le Journal du dimanche : gazette hebdomadaire de la famille. »  Paris, 1902. 
Illustration : Extract of Terence Cuneo’s painting of the Trevithick trial, see Ellis, The Lore of the Train.