guimauve

Les apothicaires

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apothicaire

On vient de retrouver, dans la collection Joly de Fleury, le mémoire des médicaments qui furent fournis au prince de Condé, fils du Grand Condé, par les apothicaires du corps du roi dont le premier s’appelait Biet.

Le prince de Condé fut assez longtemps malade, puisque le mémoire parle de médicaments livrés le 2 septembre 1708, lendemain du jour où le prince s’alita, jusqu’au 31 mars 1709 où il mourut.

Il avait trois médecins : Finot, Chauvin, Morel, qui commencèrent par lui administrer de la tisane faite avec du riz, du raisin, de la guimauve et du sucre candi, sans préjudice des clystères réitérés avec l’huile de bœuf dont ils l’attaquaient de l’autre côté… Hélas ! cela ne réussissait pas, et on eut recours à un quatrième médecin, Helvétius, qui conseilla le traitement avec de l’hyacinthe. Ce traitement ne réussissant pas encore, on administra au prince de l’eau de pavot, de la tisane de cornes de cerf, de l’ipéca, de raisins, des jujubes, de la réglisse, de la mauve, de la racine de gui, etc….

Il n’en mourut pas moins le 31 mars 1709, et d’après le mémoire des médecins, « il succomba à la maladie dont il souffrait ». Il y avait quelques années que Molière avait constaté, avec la Faculté que, quand une jeune la fille ne parle pas, c’est qu’elle est muette.

« Le Journal du dimanche : gazette hebdomadaire de la famille. »  Paris, 1905.