créature

Un monstre

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monstreUn événement singulier et sans exemple fixe en ce moment l’attention de notre ville. Avant-hier matin, un animal amphibie, ayant la forme d’un cheval, de la hauteur de huit pieds cinq pouces, et d’une longueur proportionnée, ayant une longue queue, la peau tigrée et impénétrable à la balle de fusil, avec deux nageoires tranchantes et aiguës comme l’acier le plus aiguisé, et qui paraissent également propres à la défense de ce monstre, sortit tout-à-coup de la mer. On aurait pu dire de lui poétiquement :

Le flot qui l’apporta recule épouvanté. 

Cet animal se jeta dans les campagnes voisines où il porta la terreur et l’épouvante. L’effroi était tel que l’on abandonnait les travaux pour se sauver à son approche. Quelques chasseurs lui lâchèrent des coups de fusil, mais la balle glissait sur sa peau écaillée. Cependant l’animal furieux continuait ses ravages dans la campagne, renversant et détruisant tout ce qui semblait s’opposer son passage. Ayant rencontré un troupeau de moutons, il tomba sur cette proie, et dévora une vingtaine de moutons avec une voracité plus grande que celle des tigres les plus féroces. 

Après plus de deux heures de dégâts et de carnage, le monstre, suffisamment repu se replongea dans la mer, en poussant d’affreux mugissements. L’on craignait avec raison  qu’une semblable scène de désastres n’eût lieu le lendemain, en conséquence il fut décidé que trente des plus braves citoyens de notre ville iraient attendre l’animal à l’endroit où il était sorti de là mer. 

Le 18, l’animal s’étant remontré, alléché sans doute par la proie de la veille, nos braves compatriotes lui donnèrent la chasse : on remarqua que le monstre paraissait plus furieux encore qu’à sa première apparition. Enfin, après une chasse très chaude on a été assez heureux de le blesser derrière l’oreille et de le prendre ensuite en vie dans un filet.

Les savants, les naturalistes et les curieux sont invités à donner leur avis sur l’espèce à laquelle peut appartenir un animal qui n’est décrit nulle part, et que dans les temps fabuleux on eût appelé sphinx, chimère, etc. 

« Journal des débats et des décrets. » Paris, 1801.(Oracle de Bruxelles.) Extrait d’une lettre d’Ostende, 20 germinal. 

J’ai vu le serpent de mer

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serpent-merOn sait qu’il y a quelque temps, un de nos navires de guerre a rencontré, dans les eaux de la baie d’Along, près d’Haïphong, un animal étrange dont le commandant donnait officiellement, à ses chefs, cette description : pris d’abord pour un rocher, puis pour une énorme tortue.

« C’était une masse noirâtre, arrondie, que je prie d’abord pour un rocher, puis pour une énorme tortue… Peu après, je vis cette masse s’allonger et émerger successivement par une série d’ondulations verticales, toutes les parties du corps de l’animal ayant l’apparence d’un serpent aplati dont j’estimai la longueur à une trentaine de mètres et la plus grande largeur à quatre ou cinq mètres. »

On s’est demandé, à ce propos, si cet animal bizarre n’était pas de la famille du fameux  « serpent de mer » qui avait fait, jadis, couler tant d’encre dans la presse. Les savants ne se sont pas encore prononcés. Mais il nous a paru piquant de rapprocher, de cette curieuse rencontre, le récit que fit, il y a près de soixante ans, un chroniqueur parisien d’une excursion en mer qui lui avait permis d’apercevoir un monstre semblable : 

La voix sévère de la science ne s’est point encore prononcée pour éclaircir un fait que l’amour du merveilleux accepte volontiers au sujet du kraken, ou du serpent de mer. Mais je me rappellerai toujours qu’en 1846, me trouvant, pendant le mois d’août, à Newport, à l’époque de la saison des bains de mer, j’entendis raconter, à table d’hôte,  qu’un baleinier, arrivé la veille au soir, assurait avoir heurté, dans les eaux de l’île Nantuckel, un énorme serpent de mer qui avait plongé à l’instant pour reparaître à cinq cents mètres plus loin, visible de toutes parts, et offrant les plus effroyables proportions d’un monstre incommensurable. La peur avait empêché les marins de pourchasser ce  « kraken serpent », mais on l’avait suivi des yeux aussi loin que le télescope l’avait permis. Il avait, enfin, disparu dans la direction du cap Cod.

Cette histoire me parut, tout d’abord, un canard, d’autant plus que le journal de Newport l’avait reproduite in extenso, et que le rédacteur de l’article annonçait qu’un steamboat était frété pour aller chercher le « kraken serpent » et le combattre à outrance.

Naturellement ami du merveilleux, je quittai l’hôtel de l’Océan et me rendis au bureau du journal, où je trouvai le rédacteur de l’article occupé à faire ses préparatifs de départ. Il allait à la chasse du serpent de mer, et, lorsque je me fus nommé, il me proposa de l’accompagner. Inutile d’ajouter que j’acceptai cette proposition, qui me souriait de toute manière.

Un quart d’heure après, j’étais prêt à m’embarquer sur ce steamboat, à bord duquel se trouvaient près de deux cents amateurs armés de rifles de toutes sortes et de tout calibre. C’était le soir. Le soleil, qui se couchait, empourprait l’horizon au moment du départ. Une foule immense encombrait le warf, lorsque nous quittâmes la rive à toute vapeur. Du quai, on nous souhaitait un heureux voyage et une bonne chance. Je n’oublierai jamais de ma vie ce spectacle à la fois imposant et burlesque. Bientôt, les côtes s’amoindrirent, la nuit se fit et nous songeâmes au repos. Nous ne devions arriver au cap Cod qu’à la pointe du jour. Chaque héros s’arrangea de son mieux pour passer la nuit : les plus heureux dans un hamac; ceux qui étaient arrivés les derniers sur les banquettes, sur le plancher, où ils pouvaient.

Mon camarade dormait depuis longtemps et m’en donnait des preuves sonores, que j’étais encore éveillé, pensant au serpent de mer et à tous les Régulus américains qui allaient, dans quelques heures, me disputer l’honneur d’être le seul héros de la victoire. L’aube me surprit encore plongé dans ces réflexions orgueilleuses. Ma toilette et celle de mon ami furent vite achevées, et nous étions les premiers sur le pont, notre rifle à la main, un télescope dans l’autre, interrogeant l’horizon à travers la brume qui nous en dérobait la vue.

Peu à peu, le tillac se couvrit de tous les amateurs de ce sport d’un nouveau genre. Il ne manquait que des dames pour rendre la fête complète et l’on se serait cru, alors, à bord d’un steamboat parti pour une de ces excursions de pêche (fishing excursions) si célèbres aux Etats-Unis. Tous étaient prêts au combat. Il s’agissait de vaincre ou de mourir… sous le ridicule.

Deux heures se passèrent dans une attente pleine d’impatience. On désespérait déjà de rencontrer le moindre cachalot, le plus petit marsouin, la plus mince bonite, lorsque, tout à coup, une voix s’écria :

Good God ! I see him ! Je l’aperçois ! Voyez ! voyez ! là-bas, vers le Nord, dans la direction du cap Cod ! cette masse mouvante qui ressemble à une file de tonneaux attachés ensemble par chaque bout ! … Voyez ! Voyez !

D’abord, je l’avoue, je crus à une mystification. Les narrations fantastiques du  Constitutionnel et de plusieurs journaux américains me revinrent à la mémoire etobscurcirent ma myopie. Cependant, je voulais voir. Je cherchai à découvrir le monstre à l’aide d’un excellent binocle de Chevallier, qui ne m’avait jamais quitté dans toutes mes excursions de chasse… Enfin, dans la direction indiquée par le chasseur aux yeux perçants, j’aperçus, conforme à la description qui en avait été donnée, un immense poisson se tordant comme un S sur une mer assez calme.

A n’en pas douter, c’était un kraken, un serpent de mer. Le monstre n’était pas un mythe, c’était une horrible réalité.

Notre capitaine dirigea le navire sur cette masse mouvante et fit faire force de vapeur.

Un quart d’heure après, nous avions gagné sur le serpent. Nous pouvions mesurer approximativement sa longueur et distinguer ses formes, qui étaient celles d’une anguille gigantesque, mais très large sur le milieu du corps, et pourvue de nageoires fort longues, pareilles à des bras. La tête seule disparaissait sous l’eau, et, comme elle était la partie la plus éloignée de nous, il était impossible d’en saisir la configuration.

Nous n’étions plus qu’à une portée de caronade du monstrueux serpent, lorsque, tout à coup, un des chasseurs, qui se trouvait à l’avant du steamboat, eut la maladresse de tirer son rifle sur lui.

Ce mauvais exemple fut le signal d’une fusillade générale. Mais, bien avant que chacun de nous eût pu décharger son arme, le kraken disparaissait à tous les yeux, s’enfonçant à la mer et ne laissant, derrière lui, qu’un sillage qui s’aplanissait dans moins de temps qu’il ne m’en a fallu pour l’expliquer.

Cinq heures durant, notre steamboat sillonna la mer du cap Cod et suivit les méandres situés entre toutes les îles et les récifs de la côte du Massachusetts-State. Mais ce fut de la vapeur perdue en pure perte : le serpent avait repris la route de ses vallées profondes, de ses algues touffues, où le calme règne toujours. Il nous fallut songer au retour, et nous tournâmes notre proue du côté de Newport,

Honteux et confus,
Et jurant, pour ma part, qu’on ne m’y prendrait plus !

Heureusement qu’il était deux heures du matin lorsque notre navire arriva à quai. Grâce à la nuit, il fut facile, à chacun de nous, de regagner inaperçu notre domicile respectif. Quant à moi, je rentrai à l’hôtel de l’Océan, j’acquittai ma dépense, et, avant le lever des pensionnaires de M. Beaver, le landlord de ce caravansérail hospitalier, j’étais sur le chemin de fer qui conduit de Boston à New York. Là, du moins, j’étais sûr de ne pas avoir à subir des railleries sans fin, des plaisanteries amères pour celui qui avait vu le serpent de mer, mais qui ne l’avait pas mis à terre.

Nestor Roqueplan. «  Les Annales politiques et littéraires. » Paris, 1904.

Les hommes-loups

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hurlements-joe-danteOn va nommer incessamment quelques lieutenants de louveterie. Il ne faudrait pas en conclure que le nombre des loups a grandi dans ces dernières années. Bien au contraire, ces animaux sont devenus très rares en France, alors qu’autrefois ils y étaient un objet de terreur pour les campagnards, en raison de leur audace et de leur férocité. L’Orléanais, le Poitou, le Berry, la Normandie avec ses vastes forêts, l’Artois, l’Anjou, presque toutes nos vieilles provinces avaient à compter avec les loups, terribles pour les bêtes domestiques, et ne craignant pas de s’attaquer aux enfants, aux femmes, et même aux hommes, lorsqu’ils étaient trop pressés par la faim.

Il faut voir dans cette frayeur générale que causaient les loups, la source de mille légendes singulières, de contes épouvantables, sombres histoires, qu’on racontait au coin du feu dans tous les villages, et particulièrement de cette croyance au loup-garou,  acceptée comme exacte depuis les temps les plus reculés, mentionnée par Virgile, Pline et Strabon, plus tard par saint Jérôme et saint Augustin, et confirmée d’une manière solennelle dans l’assemblée de théologiens consultée à cet effet par l’empereur Sigismond.

Inutile de dire que le moyen âge accepta le loup-garou avec empressement et lui donna une place fort honorable à côté du diable, des sorcières, des revenants, des fantômes et des vampires. Cette conviction était si forte qu’elle survécut à ces temps de naïve crédulité. Je ne voudrais pas assurer qu’elle existe encore aujourd’hui dans quelques hameaux isolés, mais il est certain qu’au moment de la Révolution elle possédait toute sa force. On assassina la châtelaine de la Lande-de-Lougé, dans l’Orne, en 1796, parce qu’on la croyait sorcière et meneuse de loups.

J’ai dit, tout à l’heure, que la croyance au loup-garou remontait à la plus haute antiquité. Hérodote nous en fournit la preuve « II parait, dit-il, que les Neures sont des enchanteurs s’il faut en croire les Scythes et les Grecs établis en Scythie, chaque Neure se change une fois par an en loup, pour quelques jours, et reprend ensuite sa première forme. » En effet, le loup-garou n’est point un loup, c’est un être humain qui, pour un temps plus ou moins long, a pris l’apparence d’un animal.

Les vieilles chroniques d’Auvergne rapportent qu’un chasseur de ce pays, s’en allant à la recherche du gibier, fut appelé par un gentilhomme, comme il passait devant la demeure de ce dernier, lequel lui demanda de lui montrer au retour ce qu’il aurait tué. Le chasseur promit. Un peu plus loin, il vit venir de son côté un loup de forte taille, le tira et le manqua. Attaqué par la bête féroce, il saisit son couteau de chasse et lui trancha la patte droite. Le loup, alors, prit la fuite en hurlant. Le soir, cet homme raconta son aventure au gentilhomme, et celui-ci voulut voir la patte coupée. Au grand effroi des deux amis, il se trouva que cette patte s’était changée en une main de femme, portant au doigt un anneau que le seigneur reconnut pour appartenir à son épouse. Il se rendit aussitôt auprès de cette dernière, l’obligea à dégager son bras droit, qu’elle tenait caché, et vit qu’elle avait, en effet, la main coupée. Livrée à la justice, cette femme loup-garou  fut brûlée vive.

Ici, nous sommes dans le fantastique, mais nous revenons à la réalité avec l’histoire du malheureux Jules Garnier, condamné à mort comme lycanthrope, en 1591, par un arrêt du Parlement de Dôle, arrêt qui figure dans les Archives curieuses de l’Histoire de France.

Ce Garnier se croyait changé en bête féroce. C’était un fou. Au vignoble de Chastenay, à un quart de lieue de Dôle, il étrangla une fillette de douze ans et la déchira avec ses dents. Un mois plus tard, il recommença, mais l’arrivée de trois cultivateurs l’empêcha de dévorer sa victime. Quinze jours après, au vignoble de Gredisans, il mit en lambeaux le corps d’un jeune garçon, et, proche le village de Porouse, il allait en faire autant du cadavre d’un petit berger, lorsque des gens survinrent, qui l’arrêtèrent.

En présence des déclarations formelles d’aliénés de cette espèce, comment être surpris de la croyance universelle au loup-garou? C’est pourquoi Claude Prieur, en 1596, Beauvoys de Chauvincourt, en 1599, et Nynaud, en 1615, écrivirent tour à tour sur la Lycanthropie ou transformations d’hommes en loups, vulgairement dits loups-garous. De son côté, l’Angevin Le Loyer et Bodin, hauteur de la Démonologie, firent une large place à ces êtres fantastiques dans leurs absurdes ouvrages, produits d’une imagination délirante. Les gens instruits reconnaissaient, d’ailleurs, que les lycanthropes étaient des malades, qu’il fallait traiter comme tels. Dans son Traité de la guérison des maladies, l’ancien auteur Donat de Hautemer l’explique avec la simplicité pleine de saveur de sa curieuse époque

« Il y a, dit-il, des lycanthropes en lesquels l’humeur melancholique domine tellement qu’ils pensent véritablement estre transmuez en loups; ceste maladie est une espece de melancholie, mais estrangement noire et vehemente, car ceux qui en sont atteints sortent de leurs maisons au mois de fevrier, contrefont les loups presques en toute chose, et toute nuict ne font que courir par les cœmetieres et autour des sepulchres tellement qu’on descouvre incontinent en eux une merveilleuse altération de cerveau. »

Donc, pour les savants de jadis, le loup-garou n’existe pas. C’est un misérable insensé qu’il faudrait enfermer. Tel ce villageois qui, se croyant loup, en 1541, blessa ou tua plusieurs de ses voisins. A la fin, on le maîtrisa, et comme on lui disait qu’il n’avait point l’apparence d’un animal, il expliqua que les loups-garous étaient velus entre cuir et chair, au contraire des vrais loups.  Les autres, tranquillement, se mirent à l’écorcher pour s’en assurer, « puis, conoissant leur faute, et l’innocence de ce melancholique, le commirent aux chirurgiens pour le penser, entre les mains desquels il mourut quelques jours après ».

Le mois de février était celui des lycanthropes. A cette époque de l’année, toujours au moyen âge, la maladie devenait quelquefois épidémique. C’est, du moins, la conclusion qu’il faut tirer de certains récits, consignés de bonne foi par des écrivains sincères, et en particulier de l’étrange cas de folie collective qui se produisait en Livonie, où les gens des villages se rassemblaient, à un mystérieux appel, et, se croyant tous changés en loups,  parcouraient les campagnes en hurlant, jusqu’au moment où ils tombaient épuisés sur la terre.

Ailleurs, le loup-garou sautait sur les épaules de l’homme isolé, et le forçait à prendre sa course à travers les champs. Au Salon de 1857, Maurice Sand exposa une scène de ce genre, un paysan surpris dans un large chemin de pâture par l’animal fantastique, et, fou de terreur, s’élançant devant lui avec des gestes éperdus. Cette oeuvre, pleine de force, et où règne un sentiment de mystère, provoque chez les plus sceptiques une impression de malaise, et fait comprendre à quel point la croyance au loup-garou devait démoraliser les habitants des campagnes.

Nous n’en sommes plus là, heureusement. Avec les véritables loups, le loup-garou s’en est allé et ne reviendra pas. Cependant, les lycanthropes n’ont point cessé d’exister. De temps à autre, un de ces sinistres fous se montre parmi nous. C’est Jack l’Eventreur, à Londres, Joseph Vacher, en France, épouvantables bêtes féroces qui, dans les siècles de jadis, eussent été rangés parmi les démoniaques.

Jean Frollo. « Le Petit Parisien : journal quotidien du soir. » 1911.

Grande découverte d’un monstre extraordinaire

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monstre

Ce Monstre fut découvert dans la forêt des Ardennes, où il se retirait dans une caverne au bord de la Meuse.

Il est amphibien ; sa longueur est d’environ douze pieds ; il a une figure humaine, une bouche énorme, garnie de longues défenses ; ses oreilles ont sept pouces de long, et ressemblent à celles d’un mulet ; sa tête est hérissée de serpents, qui paraissent être fixés en place de cheveux ; son corps, dont la peau est tigrée, ressemble à celui d’une femme ; ses bras sont faits comme ceux d’un homme ; il a les cuisses d’un bouc, garnies de longs poils, et les pattes d’un griffon ; il porte des ailes de chauve-souris, garnies de poils et de piquants ; sa queue est couverte d’écailles, qui la rendent impénétrable aux coups de feu ; elle a de plus des nageoires, et se termine en forme de dard, dont il se sert pour enlever les bestiaux.

Ce Monstre est toujours accompagné d’un petit dragon ailé, qui se tient sur sa queue, et lui aide à fixer sa proie.

Il fut détruit, dans le courant de germinal, par des habitants des bords de la Meuse, qui, l’ayant surpris, parvinrent à en purger la terre. Il a été empaillé, et l’on espère bientôt l’offrir à la curiosité du public.

« Grande découverte d’un monstre extraordinaire, dans la forêt des Ardennes… »  Thomas, Paris. BNF.