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Le vrai visage d’Hollywood

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Mireille Balin s’ennuie à Hollywood et elle menace de quitter la capitale américaine du cinéma :

« Ici, déclara-t-elle, tout gravite autour du cinéma. On perd petit à petit sa personnalité et le sens des valeurs réelles. Je frémis à l’idée de la réadaptation qu’ii me faudra faire lorsque je quitterai un jour Hollywood pour me retremper dans la vie normale de Paris. Hollywood, c’est une stupide potinière qui épie les gens et bâtit des romans impossibles. Voilà ce qu’est Hollywood et on y étouffe ! Dans cette atmosphère sans gaîté et ce climat sans saison, je perds ma joie et mon enthousiasme. Je lutte pour me sauver, parce que je ne veux pas devenir une « star » comme celles d’ici qui ne sont plus que de luxueux automates. Je veux vivre, aimer, respirer et rire, malgré Hollywood et ses dollars… Je me suis trompée sur Hollywood, Ce n’est pas seulement la ville des mirages, c’est, comme le disait Maurice Chevalier, « un ring de boxe… »

Peut-être y a-t-il dans ces déclarations désenchantées un peu de rancoeur provoquée par des espoirs déçus, mais cette description d’Hollywood semble véridique. Le cinéma est le dieu de cette cité sans âme et tout doit lui être subordonné.

« Ric et Rac : grand hebdomadaire pour tous. »  Paris/Clermont-Ferrand, 1938.
Illustration : Mireille Balin dans «Gueule d’amour» (1937)

Les mots nouveaux admis par l’Académie française.

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Vous en doutiez-vous ? Cacodylate, carbure, carpette, coricide et cuprifère n’étaient pas français puisqu’ils ne figuraient pas encore dans le Dictionnaire de l’Académie.

On vient de les accueillir sous la Coupole. On a même profité de la circonstance pour laisser entrer un autre mot, encore tout jeune, mais déjà pourvu d’une certaine notoriété : cinéma.

Il y a eu, d’ailleurs, quelque opposition. Deux Immortels (et non des moindres, dirions-nous, si ce qualificatif n’était ici déplacé) ont vivement protesté contre l’admission de ce nouveau venu. Mais la majorité des membres présents s’est inclinée devant la consécration populaire d’un mot qui, même sans l’Académie, n’est pas prêt d’être oublié !

« Revue Belge. » J. Goemare, Bruxelles, 1926.

Mauvais public

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Charlie Chaplin se fait tenir scrupuleusement au courant des succès et des critiques que remporte son film : « Les lumières de la ville » dans les divers pays du monde.

On lui apprit une dernière semaine que l’accueil du public italien lui était défavorable. En effet, à Rome, son imprésario a été dans l’obligation de baisser de moitié le prix du spectacle; à Milan et à Gênes, « City Lights« , au bout de huit jours, a été retiré de l’affiche.

 Charles Spencer Chaplin n’en a pas paru surpris :

Peut-être, riront-ils davantage, a-t-il murmuré, quand ils verront « Charlot dictateur »

« Chantecler. »  Hanoï, 1932.