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Impressions psychométriques dans un cimetière

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Le Mercure de Norwich, du 23 mars dernier, cité par le Light, donne un compte rendu détaillé de quelques expériences faites dans le cimetière de cette ville par deux de ses rédacteurs en compagnie de plusieurs autres personnes, dont trois très sensibles aux manifestations psychiques et une dame possédant des facultés médianimiques psychométriques.

« Quelque temps auparavant, dit le journal, l’un de ceux qui nous accompagnaient, et qui est affecté d’une sensibilité psychique très développée, fut frappé, en se promenant dans le cimetière, d’éprouver alternativement des impressions de joie et de tristesse. Il pensa, d’après une expérience passée, que ces impressions pouvaient être dues à des influences psychométriques ou télépathiques provenant de choses qui l’entouraient et probablement des tombes elles-mêmes, des cercueils, du sol environnant et des restes humains ».

Les journalistes avaient donc choisi, pour les expériences, trois sépultures sur lesquelles ne se trouvait aucune pierre tombale pouvant donner une indication quelconque sur les personnes qui s’y trouvaient inhumées. Les « sensitifs » se rangèrent autour d’une tombe en plaçant un pied sur elle; ils s’efforcèrent d’éloigner de leur esprit tout sujet pouvant les distraire de l’objet de leurs recherches et de lui donner la faculté réceptive. Puis, au fur et à mesure que leur vinrent les sensations, ils les révélèrent aux journalistes.

« Pour la première tombe, dit l’article, tous s’accordèrent à reconnaître une extrême faiblesse, une sensation de frisson, comme celle qui provient d’une nervosité exaspérée, avec une vive douleur à la tête; enfin les plus sensibles accusèrent une sensation de choc à la gorge.

« Mentalement, ils tombèrent d’accord qu’il s’agissait d’une impression de dépression extrême, ce qui pouvait bien être exact, car le corps enterré dans cette tombe était celui d’un homme dont le système nerveux avait été si violemment ébranlé, qu’il avait été incapable de le dominer et avait fini par se pendre.

« En approchant de la seconde tombe, les expérimentateurs avaient éprouvé une influence répulsive, comme la présence de forces antagonistes, et il leur fallut un grand effort de volonté pour rechercher les impressions et obtenir la passivité de l’esprit.

« La dame médium dont les impressions étaient mentales, tandis que celles de ses compagnons étaient physiques, éprouva des sensations dépressives comme de profond désespoir, et elle ressentit, ainsi que les autres, de vives douleurs à la tête, en même temps que des souffrances moins accentuées dans le reste du corps, enfin une tendance au vomissement.

« Le plus sensitif parmi les hommes déclara qu’il lui paraissait d’abord perdre toute force aux deux bras ; puis il retrouvait la force dans l’un des bras, tandis que le bras droit restait inerte. Ces impressions étaient tellement fortes que tous ceux qui les éprouvaient ne purent s’y soustraire pendant quelque temps.

« L’homme enterré dans cette tombe, un an auparavant, s’était, selon un mot populaire, « enivré à mort », et depuis une année avant sa fin, il avait perdu l’usage de son bras droit. Un seul des journalistes connaissait cette particularité ; mais il l’avait oubliée jusqu’au moment où cherchant à comprendre ce que lui disaient les médiums, il s’en souvint tout à coup ; de sorte que, dans ce cas, au moins, on ne pouvait soupçonner aucune possibilité de télépathie inconsciente entre les assistants et les médiums.

« La troisième expérience fut faite après une série d’autres, alors que les facultés psychiques étaient quelque peu émoussées par la fatigue, et fut moins réussie, quoique tous accusèrent une sensation d’extrême faiblesse; l’un des médiums ajouta même qu’il sentait une impression mentale comme s’il n’avait pas fait ce qu’il devait pour ceux qu’il laissait après lui.

« En ce qui concerne les impressions physiques, le décédé avait succombé à la phtisie et s’était éteint à bout de souffle. Personne ne put expliquer l’impression mentale. »

Les journalistes alors essayèrent leur réceptivité personnelle, et après une certaine difficulté à provoquer chez eux une passivité suffisante, ils obtinrent quelques résultats satisfaisants:

« Sur une tombe où était inhumée une fillette qui avait été scalpée par une machine, un des investigateurs éprouva une violente douleur autour de la tête; à une autre tombe où était enterré un homme qui avait été brûlé, il vit des lueurs rouges et éprouva une impression de tintement aigu dans un côté de la tête; tandis qu’à la tombe d’une femme qui s’était suicidée en se jetant dans une rivière, il éprouva une sensation de chute. Au même endroit, son confrère sentit la terre s’ouvrir sous ses pieds, puis un choc, enfin son coeur cessa de battre, et il lui fallut un violent effort de volonté pour échapper à cette obsession. »

Dans quelques autres expériences, dit encore le journal que nous citons, la nature de la mort était connue à l’un ou à plusieurs des assistants, mais non à ceux qui recevaient les impressions. A la tombe d’un homme qui avait été tué d’un coup violent sur la tête, puis brûlé en partie, ces faits furent relevés exactement par les sensitifs. Dans le cas d’une fillette dont les cheveux avaient été pris dans une machine, les sensitifs sentirent le sommet de leur tête tiré en arrière.

Quelques résultats très exacts furent aussi obtenus sur des tombes de trente-cinq ans de date; mais le impressions étaient généralement plus vives sur les tombes plus récentes.

« L’Echo du merveilleux. »   Gaston Mery, Paris, 1907.

L’argent dans les flammes

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Il y a de cela très longtemps, au temps où on enterrait encore les morts dans les cimetières des églises de village, un riche avare fut enterré en l’église Saint Pierre, dans la rue Na Poříčí.

Après sa mort, on ne revit plus ses nombreux bijoux et ses ducats, perdus dieu sait où, au grand malheur de ses descendants. Peu de temps après, on se rendit compte que chaque nuit, vers minuit, une petite flamme jaune apparaissait au-dessus de la tombe de l’avare. Il était clair pour le vieux fossoyeur qu’il s’agissait d’un trésor enfoui, et que la couleur jaune de la flamme représentait l’or.

Il en parla à son fils, sacristain de l’église Saint Pierre, mais l’avertit que s’ils voulaient creuser pour trouver le trésor, ils devraient se procurer un grand chapelet et réciter soixante-douze Notre père et trente Je vous salue Marie. Ce chapelet devait être placé sur la tombe de manière à ce qu’il entoure la flamme, afin de l’empêcher de perturber les hommes en train de creuser.

A minuit, le père et le fils se rendirent sur la tombe de l’avare et le vieux fossoyeur maîtrisa la petite flamme avec une grande habileté. En creusant, ils atteignirent le cercueil de l’avare, dans lequel ils découvrirent les nombreux bijoux et ducats qui reposaient sous l’oreiller du mort. L’avare resta avare même après sa mort, tentant de voler tout le monde et de garder son or avec lui dans sa tombe. Le fossoyeur et le sacristain utilisèrent le trésor pour les pauvres et c’est ainsi que l’avare, sans le vouloir, fit don de son trésor bien gardé aux pauvres.

http://www.digital-guide.cz/fr/realie/tresors-de-prague/vi-largent-dans-les-flammes/