Chaussée-d’Antin

Le promeneur solitaire

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verlaine

Gustave Kahn aimait à rappeler quelques-uns des nombreux souvenirs que lui a laissés sa longue amitié avec  Paul Verlaine.

Il écrivait n’importe où, racontait-il, sur un coin de table, dans la rue. La marche l’inspirait, son rythme faisait naître en lui le poème. C’est ainsi qu’un jour, en se rendant de Saint-Sulpice à certain café des Batignolles où il avait ses habitudes, il composa le petit poème « Automne ». Au Louvre il nota « Les sanglots longs des violons de l’automne » et à la Chaussée d’Antin « Pareil à la feuille morte ».

Il corrigea le tout sur la table du mastroquet.

Go fast

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gavroche60.com

Vers neuf heures du soir, boulevard des Italiens, à la hauteur de la rue Drouot, un charretier, Louis M…, conduisant une voiture attelée de deux chevaux, passait au galop en suivant la partie gauche de la chaussée.

Interpellé par un gardien de la paix, ce charretier a refusé de s’arrêter et de donner son nom. L’agent l’ayant cependant rejoint, a arrêté ses chevaux et voulait prendre le relevé de la plaque ; mais le charretier a pris la fuite en frappant ses chevaux à coup redoublés de son fouet et en entraînant le gardien qui est tombé après un parcours de cent cinquante mètres environ.

Celui-ci, se relevant, sauta alors dans une voiture de place qui allait dans la même direction et rejoignit de nouveau le charretier place de la Trinité, et de là, aidé de deux de ses collègues du 9ème arrondissement, il le conduisit au bureau du commissaire de police du quartier de la Chaussée-d’Antin. Le charretier refusait de marcher et opposait la plus vive résistance aux agents.

Le commissaire de police a consigné ce charretier à sa disposition et a fait conduire la voiture à son propriétaire, par un commissionnaire.

« Le Rappel. »  Paris, 1889.
Illustration : montage personnel.