bizarre

Influence de la lune sur le bégaiement

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Palaiseau-1819

Certain auteur romantique et fumiste à l’occasion, bien qu’affligé d’un léger défaut de langue, s’en fut une belle nuit, une nuit de noce… réveiller en plein sommeil un grave poète officiel et, lui montrant la lune toute ronde dans la fenêtre :

Monsieur, bégaya-t-il d’une langue épaissie par la boisson, pourriez-vous me dire à quoi sert cette boule ridicule ?…

Le cher maître fut quelque peu interloqué. Il aurait pu répondre que la lune avait peut-être une influence sur nos organes vocaux et qu’il était dangereux pour son visiteur d’errer ainsi à la clarté de l’astre nocturne. En effet, quelqu’un annonce après de nombreuses expériences qu’il y a une corrélation incontestable entre le cours de la lune et le bégaiement.

L’observateur, qui d’ailleurs renonce à nous expliquer ce bizarre phénomène, a constaté des milliers de fois que par les nuits claires, et en temps de pleine lune, les bègues avaient la parole beaucoup plus embarrassée qu’à l’ordinaire.

On se perd en conjectures… ajoute le grave journal  anglo-indien qui relate cette observation.

Avis aux noctambules intéressés !

« L’Universel : magazine hebdomadaire. »  Paris, 1903.

Un procès bizarre

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cniches-tableau

Ces calendriers perpétuels assez répandus maintenant, sur lesquels on voit trois caniches tirant la langue avec laquelle ils indiquent le quantième et la date, ont donné lieu à un procès assez amusant.

Une dame P…, possédant trois caniches qu’elle affectionnait, les fit photographier. Un beau jour, elle aperçut l’effigie de ses trois caniches reproduite sur un calendrier perpétuel.

Colère de Mme P…. à l’idée que des indifférents tireraient chaque matin la langue de ses pauvres toutous. Elle intenta un procès, attaqua l’imprimeur… Mais sa demande fut rejetée par un jugement du tribunal civil de la Seine.

Le tribunal jugea que le respect dû à la personnalité canine n’allait pas jusqu’à interdire de publier l’effigie d’un chien, sans l’autorisation de son maître. Quant aux caniches, il est présumable que la décision du tribunal leur était assez indifférente.

« Le Petit Français illustré. »  A. Colin et Cie, Paris, 1899.
Illustration : montage fait maison.