Automne
Le promeneur solitaire
Gustave Kahn aimait à rappeler quelques-uns des nombreux souvenirs que lui a laissés sa longue amitié avec Paul Verlaine.
Il écrivait n’importe où, racontait-il, sur un coin de table, dans la rue. La marche l’inspirait, son rythme faisait naître en lui le poème. C’est ainsi qu’un jour, en se rendant de Saint-Sulpice à certain café des Batignolles où il avait ses habitudes, il composa le petit poème « Automne ». Au Louvre il nota « Les sanglots longs des violons de l’automne » et à la Chaussée d’Antin « Pareil à la feuille morte ».
Il corrigea le tout sur la table du mastroquet.
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