Le crime au théâtre 

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cartouche-theatreLes bandits de grands chemins font de nouveau régner la terreur dans la vie réelle, après avoir (dans ces dernières années) obtenu au théâtre des succès foudroyants. D’estimables sociologues se demandent si ceci n’a pas contribué à cela. 

Déjà au dix-septième siècle, après l’exécution de Cartouche, un éminent jurisconsulte, Jacques Brillon, avait fait ce rapprochement. Voici ce qu’il écrivait, en 1727, dans son Dictionnaire des Arrêts

« Si le premier coupable du plus petit larcin eût été sévèrement puni, les grands voleurs ne le seraient point devenus, et le nombre des « Cartouchiens » ne se fût pas multiplié au point de se rendre redoutables à Paris dans les années 1720 et 1721. Une chose qui m’édifia peu et qui, en effet, fut bientôt empêchée, fut la représentation publique d’une comédie intitulée Cartouche. Tous les spectateurs ne vont pas au théâtre pour rire. Ceux qui veulent s’instruire per fas et nefas vont là puiser des leçons dangereuses pour la filouterie et le brigandage, comme de jeunes femmes pour se raffiner dans l’art de la coquetterie.« 

« Le Figaro. » Paris, 1912.

Une réflexion au sujet de « Le crime au théâtre  »

    iotop a dit:
    janvier 4, 2018 à 11:50

    Bon jour,
    En fait, les siècles passent et se ressemblent. Ainsi l’on fait procès (à tort ou raison) des jeux vidéos violents, de films pareillement, …
    Max-Louis

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