Le râtelier-piège
Le râtelier-piège est, avouons-le, une invention parfaitement répugnante, due à nos ennemis et qui ne peut avoir de succès, auprès des touristes, que chez les sauvages d’outre-Rhin. Il est destiné aux voyageurs de commerce ou aux excursionnistes qui, ayant à passer la. nuit dans des auberges de campagne où pullulent d’innombrables souris, rats ou mulots, désirent n’être point dérangés par ces animaux durant leur sommeil.
Le râtelier-piège est un râtelier du modèle courant, facilement démontable et qui peut se retirer instantanément de la bouche. On le munit d’un simple ressort à déclenchement et on le pose par terre, dans un coin de la chambre à coucher. On peut ensuite s’endormir en toute tranquillité. Si par hasard une souris s’aventure dans le piège, le ressort agit, la mâchoire se referme, écrasant l’infortuné rongeur.
Pour amorcer le piège, et c’est là ce qui nous paraît particulièrement pénible à dire, on recommande aux touristes de terminer leur repas en mangeant des noisettes, des amandes sèches ou quelques délikatessen.
Le matin, il suffit de retirer l’animal pris au piège, d’enlever le ressort, et, suivant le degré de raffinement du propriétaire, de passer le râtelier dans l’eau d’une cuvette ou de le remettre directement dans la bouche.
Cette invention est peut-être très pratique, très commode; je doute qu’elle soit accueillie favorablement par des gens de goût.
Quelques « élégantes » de Hambourg désirant toutefois, au cours de leurs voyages, réunir le plus grand nombre possible de peaux nécessaires pour former une belle fourrure d’hiver, ont demandé s’il ne serait pas utile de raccorder le râtelier-piège à la sonnerie électrique de l’hôtel, pour que le piège soit remis en place chaque fois qu’une prise est faite et puisse fonctionner à nouveau.
Cette précaution est parfaitement inutile, car l’inventeur du râtelier-piège a malheureusement prévu à cet effet un modèle-luxe dit de chasse, muni d’une copie servile de notre frein hydropneumatique d’artillerie.
Avec ce modèle, c’est, pour employer une expression populaire, un violent coup de dent que donne le râtelier-piège au rat ou à la souris, coup de dent suffisant pour entraîner la mort immédiate de l’animal. Ensuite la mâchoire s’entrouvre lentement et se remet en place, bâillant pour une nouvelle capture. Dans les auberges de campagne, on peut prendre ainsi de huit à dix rats en une seule nuit, mais pas plus, l’énergie du râtelier-piège décroissant à chaque coup de dent.
« Inventions nouvelles et dernières nouveautés. » Gaston de Pawlowski, E. Fasquelle, Paris, 1916.
mars 18, 2015 à 8:01
Oh quelle dégoutation beurk!!!! 😉
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mars 19, 2015 à 10:13
Il suffit de bien nettoyer après usage 🙂
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mars 19, 2015 à 10:17
Oui mais t’as vu y’en a qui remette comme ça aprèsz quand t’as le bisous c’est celui de la mort 😮 😆
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mars 19, 2015 à 10:24
Le top du top c’est d’avoir plusieurs râteliers en réserve. On peut facilement en trouver dans des vide-greniers… si, si ! Et puis pour le bisou il suffit de remplacer par une bonne poignée de main; tout au moins durant la période des safaris 🙂
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mars 19, 2015 à 10:29
L’est fou 😆
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mars 19, 2015 à 10:31
Oui
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mars 18, 2015 à 8:31
Je rêve de me faire un gilet en peau de rats… 😀
![](https://i0.wp.com/shannavi.s.h.pic.centerblog.net/ex2v5qe9.gif)
Mais, bon, vu ma corpulence, il va me falloir beaucoup de rats ! 😥
Finalement, un gilet en peau de troll serait plus simple (et avec la peau d’un seul troll, j’aurais même assez pour me faire une paire de gants en plus, et même le chapeau qui va avec !)… 😈
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mars 19, 2015 à 7:16
Bonne journée G
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mars 19, 2015 à 7:16
Oups je clic plus vite que mon ombre ce matin, pardon, bonjour Gavroche !
🙂
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mars 19, 2015 à 10:14
Bonjour Fanfan 🙂
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mars 20, 2015 à 6:11
Je me permet de présenter un modèle moins cruel et tout aussi efficace
C’est une boîte rectangulaire possédant un orifice d’entrée suivi d’un petit tunnel dans lequel on place un poison sous forme de granulé, que l’on introduit par un petit entonnoir supérieur= c’est l’appât
Le raffinement du système est dans son basculement à la verticale dès lors que le poids de la souris a passé l’axe de basculement…l’animal ressort, empoisonné, à l’autre extrémité dans un sac de récupération Un clapet en sortie fait repasser le piège par un ressort, à l’horizontale, pour servir de nouveau.
Il n’est pas rare avec ce piège de collecter une dizaine de souris -suivant la fréquence de visite du système- pour y remettre des granulés.
Qui dit mieux ?
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mars 21, 2015 à 2:17
Re> images–dernière tentative (ça me fend le cul de ne pouvoir afficher une image)
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mars 21, 2015 à 3:57
https://jmcideas.wordpress.com/2015/03/21/piege-a-souris/
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